La cybersécurité peine à attirer les femmes

Il s’agit d’un des secteurs d’activité qui recrute le plus en ce moment. La cybersécurité peine pourtant à recruter les talents. Un problème qui est en partie dû au fait que les femmes boude ce domaine.

Le consortium ISC2 (International Information Systems Security Certification Consortium) a révélé ce chiffre choc : 1.8 million de postes ne seront pas pourvus dans le monde dans le domaine de la cybersécurité d’ici 2020. Il s’agit pourtant d’un secteur où les salaires sont supérieurs à la moyenne. La cause de cette pénurie s’explique par al formation, et la nouveauté de cette expertise, mais également par le faible attrait des femmes pour ces métiers.

D’après une étude du ISC2, les femmes ne représenteraient que 11% des effectifs du secteur.  Parmi les causes de ce désamour mises en avant, les stéréotypes occupent une place importante. 1/3 des femmes interrogées par une récente étude menée par Kaspersky estiment que les professionnels de la cybersécurité sont des « geeks ». Fatiha Gas, directrice du campus de Paris de l’Ecole supérieure d’informatique estime que ces grands clichés sont en partie véhiculés par les séries américaines. « Conséquence : le secteur de la cybersécurité – et du numérique en général – manque encore de figure féminine médiatisée »

En étendant cette étude à al formation, on s’aperçoit que les jeunes filles ont davantage tendance que les garçons à estimer que des lacunes en développement sont discriminantes pour poursuivre des études en informatique (57% contre 43%). Ce manque de confiance est combattu par les entreprises, qui tentent de sensibiliser les lycéens de terminale. Mais le mal est bien souvent déjà fait, les jeunes femmes choisissant leur future orientation en moyenne à leurs seize ans. Les quelques une qui choisissent toutefois l’informatique ont pour la plupart eu un contact avec ce secteur d’activité auparavant. Les experts de la cybersécurité aimeraient donc pouvoir intervenir plus tôt pour sensibiliser sur leurs métiers.

C’est dans ce but que Salwa Toko, présidente de l’association WiFilles organise des programmes de formation et d’initiation aux métiers de l’informatique. Ces programmes sont réservées aux jeunes filles de troisième et de seconde, et ont pour but de « féminiser » ce parcours et ces métiers. Et cela semble fonctionner, puisque pour sa première promotion, la moitié des jeunes filles sélectionnée se sont orientées vers des études en informatique.

Nacira Salvan, président du Cercle des femmes de la cybersécurité, le travail à accomplir reste considérable : « Sur des forums d’orientation, je vois encore des parents détourner leurs filles des stands de cybersécurité en leur disant qu’il s’agit de métiers d’hommes« . Pour lutter contre ces préjugés, les hackatons, et les cours d’initiation au codage sont de bons outils qu’il convient de continuer de promouvoir.

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