Un tiers des demandeurs d’emploi victime de discrimination

Une enquête menée conjointement par le Défenseur des Droits et l’OIT révèle un chiffre terrible sur les discriminations à l’embauche. Un tiers des demandeurs d’emploi serait victime de discrimination, un phénomène qui touche particulièrement les demandeurs d’emploi d’origine étrangère non européenne.

D’après es résultats de cette enquête, 34% des demandeurs d’emploi estiment avoir déjà été victimes de discriminations à l’embauche dans le care de leur recherche d’emploi, dont 19% de façon répétée. Cette édition 2015 de l’enquête sur la perception des discriminations dans l’emploi s’attarde particulièrement sur les demandeurs d’emploi d’origine étrangère non européenne. Ces derniers s’estiment autant victime de discriminations que l’ensemble des demandeurs d’emploi, mais 14% d’entre eux sont persuadés qu’ils seront un jour victimes de discriminations, contre seulement 7% pour l’ensemble des personnes interrogées.

La discrimination au moment de l’entretien d’embauche

L’inégalité de traitement des candidatures a lieu principalement au moment de l’entretien d’embauche (74%, +10 oint par rapport à l’ensemble des demandeurs d’emploi), de l’examen du CV (54%, +26 points) ou encore au moment d’accéder à une formation (42%, +21 points). Le défenseur des droits Jacques Toubon reconnait qu’il reste encore beaucoup de travail à faire : « Tout ce qui était accompli par les entreprises en faveur de la diversité est moins une priorité que cela n’a été il y a quelques années. […] On a le sentiment qu’il y a aujourd’hui une sorte de parcours du combattant. Nous avons un grand effort à faire pour être sensibles à cela. Nous devons travailler sur le fait qu’il faut dépasser l’affaire du CV anonyme. Il faut employer des méthodes de recrutement extrêmement variées »

Les points de discrimination

Interrogés ensuite sur les raisons de ces discrimination, les demandeurs d’emploi interrogés citent en premier lieu le fait d’avoir plus de 55 ans (88%), devant le fait d’être enceinte (85%) ou le style (81%). Suivent ensuite le handicap invisible (77%), l’obésité (75%)et le handicap visible (68%). Parmi les personnes interrogées, six sur dix citent également le fait d’avoir un nom à consonance étrangère, une autre nationalité ou un accent étranger.

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