Vers une pénurie de main d’oeuvre dans les pays industrialisés

A l’heure où le taux de chômage en France est à un de ses plus hauts taux, une étude publiée par le Boston Consulting Group prévoit que la plupart des pays se dirigent vers une pénurie de main d’œuvre.

La situation parait difficile à imaginer. Des entreprises peinant à recruter et un taux de chômage proche de zéro. Le Boston Consulting Group (BCG) a publié récemment une étude prévoyant un manque de main d’œuvre dans la plupart des pays industrialisés. Et la France ne fait pas exception.

Ces anticipations comparent les marchés du travail de 25 pays, l’évolution escomptée de la main d’œuvre en se basant sur la démographie, et les besoins des entreprises en se basant sur les gains de productivité et de croissance prévus.

L’étude prévoit donc un réel manque de main d’œuvre aux alentours de 2030. A ce moment-là, selon les scénarii, l’écart entre l’offre et la demande oscillera entre 1% de déficit (manque de salariés) et 5% d’excédent (plus de besoin des entreprises que de main d’œuvre). Ces taux ne garantissent absolument pas une concordance parfaite du marché de l’emploi, ce qui signifie que tous les postes ne seront pas convenablement pourvus. Pour rappel, certains secteurs sont déjà en manque de main d’oeuvre en France.

En ce qui concerne les autres pays, seuls les Etats-Unis devraient parvenir à rester excédentaires. A l’inverse, des manques de main d’œuvre importants sont à prévoir au Brésil (-34%), en Corée du Sud (-26%) ou en Russie (-24%). Chez nos voisins allemands, on prévoit un manque de 23% salariés, principalement à cause d’une croissance démographique trop faible. La population active devrait passer de 43 millions de personnes aujourd’hui à 37 millions en 2030. Les courbes de l’offre et de la demande devraient se croiser dès 2015, répercutant ainsi des effets négatifs sur la croissance et la productivité.

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