Les aides-soignants ne connaissent pas le chômage

La profession d’aide-soignant ne semble pas connaître le chômage ni les difficultés pour trouver un emploi. En effet, 80% des diplômés ont trouvé un premier emploi moins d’un mois après la fin de leurs études, et ce malgré l’augmentation du nombre de diplômés.

C’est le résultat d’une étude réalisée par la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) qui révèle ces chiffres impressionnants sur le marché de l’emploi des aides-soignants. Malgré l’augmentation du nombre de diplômés au fil des ans (22 000 en 2012, plus du double par rapport à l’année 2000), cette profession n’est toujours pas touchée par la mauvaise conjoncture du marché de l’emploi que connaît la France.

En effet, ce métier d’aide-soignant connaît une hausse continue de ses effectif depuis plus de trente ans, et ne devrait pas s’arrêter là, puisque les besoins en recrutement restent énormes.

Hausse du nombre d’étudiants et de diplômés

Il devrait y avoir en effet de plus en plus d’aides-soignants. Le nombre d’étudiants inscrits n’a cessé de croître depuis 2000. Ils sont aujourd’hui 245 000 inscrits en formation d’aide-soignant, soit plus du double du chiffre de 2000. Avec un taux de diplômés de 90% depuis 2008, le nombre de professionnels devrait continuer d’augmenter.

Autre enseignement à retenir de cette étude, les étudiants sont plus de plus en plus âgés. La principale raison de ce changement est que le métier attire de nombreux professionnels en reconversion, notamment auprès de personnes ayant connu des périodes de chômage ou d’inactivité. En effet, la majorité des étudiants étaient en activité l’année précédant le début de leurs études. La durée moyenne de ces études a elle aussi augmenté, passant de 8 ans pour la promotion 2001 à 14 ans pour la promotion 2014.

80% trouvent un emploi d’aide-soignant en moins d’un mois

Une autre étude cette fois menée par le CEREQ (Centre d’études et de recherches sur les qualifications) démontre qu’un diplôme d’aide-soignant ouvre de très nombreuses portes vers l’insertion sur le marché de l’emploi.

Quelles que soient les générations et les promotions observées, les diplômés d’aide-soignant présentent un taux d’insertion nettement supérieur à la moyenne nationale et de beaucoup d’autres métiers. De plus, le métier d’aide-soignant est peu sensible à la conjoncture économique :  parmi les trois générations observées (2001, 2004 et 2007), la durée moyenne pour décrocher un premier emploi reste sensiblement la même. De plus, trois ans après la fin de leurs études, les aides-soignants occupent plus souvent que les autres diplômés de niveau équivalent des postes en CDI.

Il existe néanmoins des points un peu plus négatifs : pour près de 65% des diplômés occupant un poste, il s’agit là d’un contrat de travail temporaire. Ils sont néanmoins 70% d’entre eux à être toujours en poste chez ce même employeur trois ans après la fin de leurs études, la plupart du temps en enchaînant des contrats.

Au final, près de 95% des diplômés occupent un emploi trois ans après la fin de leurs études. Parmi ces aides-soignants, près de deux tiers occupent un emploi stable, contre 49% à 57% des autres diplômés.

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