Les jeunes ingénieurs toujours autant recherchés

Une étude menée par l’APEC révèle que les ingénieurs sont ceux qui bénéficient du taux d’emploi le plus élevé à la sortie de leurs études et d’une rémunération supérieure à la moyenne. Un ingénieur généraliste débutant peut prétendre à un salaire de 34 300€ annuels.

Si la rémunération moyenne des ingénieurs reste stable, elle se situe quand même assez nettement au-dessus de la moyenne nationale, avec des disparités qui s’atténuent entre les spécialités. C’est un des enseignements à retenir d’une étude menée par l’APEC qui étudie la situation professionnelle des jeunes ingénieurs. Et cette dernière est plutôt bonne : les jeunes ingénieurs bénéficient d’un taux d’emploi en CDI le plus fort des jeunes diplômés. Ils bénéficient de plus d’un salaire médian supérieur à celui du marché (32 500€ pour le secteur de la mécanique et de l’industrie).

Une autre enquête intitulée Ingénieurs et Scientifiques de France (IESF) menée sur tous les secteurs d’activité place même la barre plus haut à 34 300 euros. L’étude note également la quasi-stabilité de l’évolution des salaires à l’embauches, puisque celui-ci était en moyenne de 34 000 l’année précédente. Gérard Duwat, président de l’Observatoire des ingénieurs de l’IESF commente : « Globalement, depuis la crise de 2008, le salaire a évolué à peu près au rythme de l’inflation. En revanche, les plus hauts salaires ont davantage progressé que les plus bas. Autrement dit, il n’y a pas de surenchère à l’embauche, mais les entreprises veulent rémunérer correctement les talents qu’elles souhaitent garder. »

Les salaires varient de façon assez significative en fonction de l’école dans laquelle était l’ingénieur et de son secteur d’activité. On peut ainsi établir une fourchette allant de 28.000 à 36.000 euros. Les secteurs de l’industrie extractive, de la banque et assurance et de l’industrie chimique sont les secteurs qui rémunèrent en moyenne le mieux leurs ingénieurs. A l’inverse, les secteurs les moins rémunérateurs sont les sociétés d’ingénierie, l’enseignement et l’agriculture. L’étude de l’APEC note à ce sujet l’importance d’une double compétence (diplôme d’IAE ou d’école de commerce notamment) qui permet de significativement relever le salaire moyen, de réduire le temps d’obtention d’un CDI et de développer la prise de responsabilités au sein d’une entreprise.

Différence de salaires entre jeunes ingénieurs hommes et femmes

L’étude de l’APEC s’intéresse ensuite à la rémunération en fonction du profil des jeunes ingénieurs. On note une importante disparité puisque le salaire médian est de 36.321 euros pour les hommes et de 33.816 euros pour les femmes. Mais avant de parler de discrimination, il faut noter que la présence des femmes est nettement moins importante dans les secteurs qui rémunèrent le mieux leurs jeunes ingénieurs. Les femmes ont tendance à privilégier des secteurs d’activité moins rémunérateurs. Elles n’occupent bien souvent pas les mêmes postes et sont plus fréquemment en CDD.

Les salaires sont en revanche équivalents à école, poste et secteur d’activité équivalents. Les jeunes ingénieures sont ainsi relativement préservées de cet écart de salaire, même s’il a tendance à se creuser un peu plus au fil de l’évolution de carrière. Il est de 6 % pour les 25-30 ans et passe à 20 % entre 60 et 64 ans.

Autre écart traditionnel qui s’estompe pour les jeunes ingénieurs : la différence de rémunération entre la région parisienne et le reste de la France. « À poste égal et même secteur d’activité, elle s’estompe. Elle pouvait atteindre 5000 euros, il y a quelques années. Aujourd’hui, si l’écart est de 1000 à 2000 euros, c’est déjà beaucoup » constate Julien Weyrich, directeur senior au sein du cabinet de recrutement Page Personnel.

En ce qui concerne le package et les avantages proposés aux jeunes ingénieurs, on note là-aussi peu de disparités. Seuls les fonctions commerciales bénéficient d’une part de salarie variable qui fait grimper leur rémunération. Le diplôme d’ingénieur permet également de belles perspectives d’évolution : 24 % des ingénieurs de 50-64 ans ont une activité de direction générale, avec des rémunérations adaptées à leur poste et à leurs responsabilités.

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