Remaniement : quels changements importants pour les acteurs de l’emploi-formation ?

Le nouveau gouvernement d’Elisabeth Borne a été annoncé le 20 juillet dernier. On fait le point sur les principaux changements qui impactent le secteur de l’emploi et de la formation.

Le Ministère de l’emploi et de l’enseignement supérieur conservent leurs ministres sortants

Les deux ministres sont déjà habitués à travailler ensemble, sur des dossiers tels que l’Alternance dans le supérieur ou l’attractivité des filières et des métiers, dans un contexte de tensions sur les recrutements et de déficit de jeunes entrants sur le marché du travail.

Olivier Dussopt reste ministre du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion

Du côté du ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’insertion, pas de changement. Olivier Dussopt reste Ministre du Travail. Il aura notamment en charge le déploiement de France Travail, la nouvelle version de Pôle emploi qui intègre les travailleurs en situation de handicap et les allocataires du RSA. 

Mais aussi, de mettre en œuvre l’ensemble des chantiers en cours, tels que le plan saisonnier, pour aboutir à un taux de chômage en-deçà des 5% en 2027.

Sylvie Retailleau demeure ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Sylvie Retailleau demeure aussi à son poste au sein du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Les chantiers sont nombreux pour ce ministère, notamment la réforme des bourses sur critères sociaux et la réforme des études de santé. Elle vise à remplir certaines filières d’enseignement boudées par les jeunes, notamment la pharmacie. Le projet vise aussi à intégrer certaines formations paramédicales dans le système universitaire.

Sylvie Retailleau est aussi en première ligne pour résorber les difficultés de recrutement, car l’enseignement supérieur doit former plus de jeunes. A l’horizon 2030, il manquera chaque année 5 % de jeunes entrants sur le marché du travail selon la DARES.

Des changements du côté de l’éducation nationale, de la jeunesse et du handicap

En revanche, quelques changements du côté de l’éducation nationale et du ministère des solidarités devraient impacter les acteurs du champ emploi formation. Pap Ndiaye et Marlène Shiappa quittent le gouvernement et laissent leur place à Gabriel Attal, à l’Éducation nationale et Priscia Thévenot, en charge du secrétaire d’État à la Jeunesse.

Gabriel Attal devient ministre de l’éducation nationale

Parmi les grands chantiers qui attendent Gabriel Attal, la poursuite de la réforme du lycée professionnel qui vise 100 % d’insertion professionnelle et zéro décrocheur. Là aussi, le sujet s’articule étroitement avec la question de l’alternance et les sujets d’attractivité des métiers et de recrutement. En passant, Gabriel Attal devra aussi redorer le blason du métier d’enseignant, avec 1160 postes non pourvus pour la prochaine rentrée scolaire !

Prisca Thévenot récupère le secrétariat d’État à la Jeunesse et au SNU

Son principal chantier ? La poursuite de la mise en œuvre du service national universel (SNU) qui devra être réalisé à partir de 2024 sur le temps scolaire, pour les élèves de seconde issus de lycées volontaires. Alors que l’on constate une transformation du rapport au travail de la génération Z, le Service National Universel vise à réveiller la volonté d’engagement chez les plus jeunes. Il pourra aussi être l’occasion de donner des missions riches de sens et de faire naître des vocations.

Aurore Bergé récupère le ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées

Aurore Bergé devra notamment mettre en œuvre, aux côtés du Ministre du Travail, les nouvelles mesures pour l’emploi des personnes handicapées. Celles-ci visent à décloisonner les parcours et favoriser l’entrée des personnes en situation de handicap dans le milieu ordinaire et faciliter leur insertion sur le marché du travail.

Le remaniement ministériel annoncé le 20 juillet ne devrait pas bouleverser le champ emploi-formation, avec le maintien en poste du Ministre du travail et du Ministre de l’Enseignement Supérieur. En revanche, ces derniers devront mener des chantiers transverses avec de nouveaux collègues, pour réussir les objectifs du gouvernement : le plein emploi à horizon 2027.

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