Les open-spaces peu appréciés par les salariés

Le bien-être des salariés résiderait-il en partie dans la non proximité avec leurs collègues ? C’est en tout cas ce que suggèrent les résultats de deux études publiées coup sur coup qui révèlent que les collaborateurs goûtent de moins en moins les open-spaces.

Deux enquêtes menées par Actineo et Steelcase ont interrogé plus de 10 000 salariés de quatorze pays différents sur leur cadre de travail et l’évaluation de celui-ci du point de vue du bien-être. 35% des ces personnes interrogées qualifient ainsi leur environnement de stressant, et parmi principaux motifs d’insatisfaction, le travail en open-space arrive en tête pour près d’un tiers d’entre eux. Et si l’on ajoute les réponses concernant  le fait de ne pas pouvoir choisir son espace de travail, on atteint le taux de 68% de salariés insatisfaits.

Développés dans les années 1980, principalement pour des raisons économiques par des entreprises qui voyaient là un bon moyen de louer moins de surface de travail, les open-spaces génèrent aujourd’hui un fort mécontentement si l’on en croit ces deux études. Les entreprises françaises comptent aujourd’hui seulement 28% de bureaux individuels contre 35% pour les Etats-Unis, mais seulement 12 % pour le Royaume-Uni et 11% pour les Pays-Bas. Néanmoins, 43% des salariés français se disent peu ou pas satisfaits de leur espace de travail, contre 23% chez les salariés américains. On remarque en plus que le mécontentement augmente avec le nombre de salariés avec lequel nous avons à partager ces open-spaces. Si ce nombre atteint les trois collaborateurs, une immense majorité des français interrogés déclare que les conditions pour une bonne concentration ne sont pas réunies.

Censés favoriser la créativité et le travail en équipe, les open-spaces ne semblent aujourd’hui plus guère appréciés par les salariés. La solution serait alors pour les employeurs de prévoir des bureaux individuels en plus des open-spaces dans lesquels les salariés pourraient de temps en temps s’isoler s’ils ont besoin de concentration ou d’isolement. Selon l’étude de Steelcase, 82% des salariés pouvant passer d’un open-space à un bureau individuel au cours de la journée considèrent ainsi que leur cadre de travail est propice au travail.

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